"Du don d'organes à la transplantation"

source : RTL - RTBF - La Libre / 25.03.2010

C'est le thème d'une exposition qui se tient pour l'instant sur le site du Bois du Cazier, à Marcinelle. Une expo didactique et complète qui aborde les aspects souvent méconnus du don d'organes et de la transplantation que l'on pratique depuis 30 ans chez nous.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est un chiffre : en 2008, sur 100 000 décès constatés en Belgique, les médecins belges ont prélevé les organes de 270 personnes. Des patients décédés de mort cérébrale dans un service de soins intensifs. Anne Joosten, infirmière de référence de la cellule don d'organe du CHU de Charleroi :

"C'est cette condition qui fait que l'on peut envisager le prélèvement parce qu'avec nos moyens techniques, on va permettre aux organes de fonctionner un petit peu, le temps de pouvoir les prélever et les offrir à la transplantation".

Au CHU de Charleroi, on prélève, en moyenne, les organes de 10 à 12 patients. Dès que le décès d'un donneur potentiel est constaté, une équipe de garde est alertée pour acheminer au plus vite les organes vers l'hôpital qui réalise la transplantation :

"Et donc, on revient s'occuper de ce patient et nous contactons Erasme, qui est notre centre de référence. On n'a pas de décision à prendre dans cette procédure. Le patient - ou sa famille - a pris une décision : donner ses organes. Nous, on doit mettre les moyens en place".

Et on touche là à la finalité de cette exposition : sensibiliser les visiteurs au don d'organes. Anne Joosten :

"Tout ce que l'on veut, c'est que chaque personne ait eu l'occasion de s'exprimer face au don d'organes et qu'on ait, au moment du décès et au moment où l'on va vers les familles, l'avis de cette personne décédée. Que ce cette famille ne soit pas obligée de se dire : qu'est-ce qu'il/elle aurait fait ?"

Et Anne Joosten d'avancer un dernier chiffre pour convaincre : au moins 75% des transplantés du foie, des reins, du cœur ou encore des poumons vivent plus de 5 ans après leur greffe.
Une expo a visité jusqu'au 2 avril sur le site du Bois du Cazier. Deux conférences-débats sur le sujet sont également programmées. Celles-ci auront lieu le 25 mars et le 1er avril.

Hugues Decaluwé